Depuis quelque dix ans, de nouvelles formes de gestion des populations issues de l'immigration font appel aux jeunes de la deuxième génération pour maintenir l’ordre dans leur communauté. Comment ces jeunes sont-ils perçus au sein de leur communauté... Lire la suite
Depuis quelque dix ans, de nouvelles formes de gestion des populations issues de l'immigration sont apparues, qui font appel aux jeunes de la deuxième génération pour maintenir l'ordre dans leur communauté. Comment ces jeunes, qui font partie de groupes stigmatisés par les membres non immigrés de la société d'immigration, sont-ils perçus au sein de leur communauté ? À exercer la profession d'éducateur de rue, ne risquent-ils pas d'être stigmatisés également par les membres de leur communauté et de devenir des outsiders généralisés ?
Pour répondre à cette question, l'auteur a réalisé des entretiens avec cinq éducateurs de rue d'origine rifaine (Nord du Maroc), qui professent dans différents quartiers de communes bruxelloises. Infirmant son hypothèse de départ, l'analyse a montré qu'ils respectent rigoureusement, dans le cadre de leur profession, les normes de conduite imposées par les chefs de famille et se font le relais des formes de contrôle social propres à la communauté rifaine. Tout se passe comme si, travaillant parmi les leurs, les éducateurs de rue rifains se trouvaient dans l'obligation quasi absolue de respecter les standards de normalité en vigueur dans la communauté rifaine, standards de normalité dont les garants incontournables sont les pères.
Depuis quelque dix ans, de nouvelles formes de gestion des populations issues de l'immigration sont apparues, qui font appel aux jeunes de la deuxième génération pour maintenir l'ordre dans leur communauté. Comment ces jeunes, qui font partie de groupes stigmatisés par les membres non immigrés de la société d'immigration, sont-ils perçus au sein de leur communauté ? À exercer la profession d'éducateur de rue, ne risquent-ils pas d'être stigmatisés également par les membres de leur communauté et de devenir des outsiders généralisés ?
Pour répondre à cette question, l'auteur a réalisé des entretiens avec cinq éducateurs de rue d'origine rifaine (Nord du Maroc), qui professent dans différents quartiers de communes bruxelloises. Infirmant son hypothèse de départ, l'analyse a montré qu'ils respectent rigoureusement, dans le cadre de leur profession, les normes de conduite imposées par les chefs de famille et se font le relais des formes de contrôle social propres à la communauté rifaine. Tout se passe comme si, travaillant parmi les leurs, les éducateurs de rue rifains se trouvaient dans l'obligation quasi absolue de respecter les standards de normalité en vigueur dans la communauté rifaine, standards de normalité dont les garants incontournables sont les pères.
Du bureau au terrain. Essai de construction d'objet. Fabienne Brion : 5
Introduction : 29
Chapitre 1 : Le quartier 35
Chapitre 2 : Le bled 39
Chapitre 3 : Le « reste du monde » 45
Chapitre 4 : La structure sociale de la communauté rifaine 49
Chapitre 5 : Standards de normalité et normes de conduite 55
Chapitre 6 : Déviances et transgressions 61
Chapitre 7 : Les éducateurs de rue dans la communauté 67
Conclusion : 73
Bibliographie : 75
Table des matières : 79