L'intérêt de la critique s’est porté principalement sur le théâtre et sur la portée philosophique de l’œuvre de Henry de Montherlant. Cette étude envisage le motif du décor dans l’oeuvre romanesque de l’écrivain tout en tenant compte de ses autres écrits. Il en résulte une double approche ressortissant d’une part à la technique romanesque et d’autre part aux valeurs
symboliques. Il s’agit ici non de juxtaposer les analyses de chaque roman sous l’angle du décor mais de dépasser ce niveau de signification interne et restreint en proposant une interprétation du décor romanesque selon les valeurs propres à l’ensemble de l’oeuvre de Montherlant.
Que ce soit dans ses romans ou dans ses autres ouvrages, Montherlant exprime par des métaphores spatiales nombre de sentiments, d’états de sensibilité ou de pensée. Cette spatialisation touche également les êtres. Une telle extension révèle le caractère essentiel d’un élément habituellement jugé accessoire, en particulier chez un auteur qu’on a défini principalement comme un moraliste, un essayiste et un dramaturge.