Penser et étudier le travail en histoire contemporaine entraine souvent une investigation au cœur de l'usine concentrée. Lire la suite
Penser et étudier le travail en histoire contemporaine entraine souvent une investigation au coeur de l'usine concentrée. Or, l'usine concentrée urbaine n'est pas le seul lieu du travail. Quant au travail artisanal ou industriel, celui-ci existe autant à la campagne qu'en ville, autant au champ qu'à l'atelier ou à la mine. C'est ce travail hors l'usine qui nous intéresse dans ce dossier, occasion d'un prolongement chronologique des investigations sur les mondes du travail aux confins du rural et de l'urbain durant les périodes récentes, tout en approfondissant ou en renouvelant les travaux déjà entrepris sur le XIXè siècle. A l'atelier, aux champs, à domicile, à la mine, en utilisant des savoir-faire anciens conjointement à des techniques nouvelles adaptées à leur environnement, les hommes et les femmes des mondes ruraux ont eu des expériences individuelles et collectives de leurs métiers que les articles réunis dans ce numéro d'Emulations contribuent à faire mieux connaitre.
Table des matières
7 Aux champs, à l'atelier et à la mine. Une introduction
Fabien Knittel, Nadège Mariotti et Pascal Raggi
Partie I – Le travail aux champs
15 Les paysans-ouvriers face aux machines dans la Pologne communiste
Jérôme Bazin
31 Quand le monde de l’industrie investit les champs : les fermes des
compagnies minières, XIXe-XXe
siècles
Marie-Christine Allart
Partie II – Le travail en atelier
49 Les ateliers de confection de paillons de bouteilles dans le département des
Landes. Résistances et permanences d’une industrie (1870-1950)
Emmanuel Plat
69 Abandonner le travail à la main ? Les ateliers de tuilerie français au XIXe
siècle, une production locale face à la mécanisation
Cyril Lacheze
85 Poteries de terre et boutons de nacre. Artisanat et pluriactivité dans le
village de Favières (Meurthe-et-Moselle), de la fin du XVIIIe au début du XXe
siècle
Jean-Pierre Legendre
105 Il com(pro)messo fiorentino, ou la bottega comme espace de négociations. Les
ateliers privés de marqueterie de pierres à Florence de 1825 aux années 1930
Lola Cindrić
Partie III – Le travail à la mine
121 La longue durée d’un métier temporaire : travail à la mine et pluriactivité
en Sardaigne (XIXe
-XXe
siècle)
Francesca Sanna
147 Les « Gueules Rouges » du Luberon. La mine d’ocre, source de mutations du
champs à la ville (fin XIXe
-fin XXe
siècle)
Romain Gardi
169 Propos conclusifs. Entretien avec Xavier VIGNA
Fabien Knittel, Nadège Mariotti et Pascal Raggi
177 Notices biographiques