Cette étude explore la presse et les chroniques, une sublittérature particulière consacrée à la vie parisienne, le théâtre, les journaux intimes, la correspondance et les romans pour en dégager un état de synchronie de la langue des moeurs au XIXe siècle. Lire la suite
Les dictionnaires du XIXe siècle nous informent peu de l'usage de leur temps, et les travaux lexicographiques postérieurs à l'époque sont surtout centrés sur des univers d’écrivains. Pour une étude lexicographique du vocabulaire boulevardier, on a déli
Les dictionnaires du XIXe siècle nous informent peu de l'usage de leur temps, et les travaux lexicographiques postérieurs à l'époque sont surtout centrés sur des univers d’écrivains. Pour une étude lexicographique du vocabulaire boulevardier, on a délimité ici, en termes de période, le troisième quart du XIXe siècle, et, en termes d’espace, la ville de Paris qui, à ce moment, voit précisément apparaître les « boulevards » suite aux grands travaux d’Haussmann. Le boulevard draine par sa fonction même des populations mixtes, à l’intersection des anciens quartiers de la ville qui s’en trouvent décloisonnés. Ce foisonnant milieu de vie est peuplé par des aristocrates encanaillés, des éléments du demi-monde, des journalistes, des chroniqueurs, des gens de théâtre, des étudiants.
À la différence d’études strictement littéraires, cette étude explore la presse et les chroniques, une sublittérature particulière consacrée à la vie parisienne, le théâtre, les journaux intimes, la correspondance et les romans pour en dégager un état de synchronie de la langue des moeurs, accompagné de la description de son environnement de production et du contexte de son émergence, entre essor et censure, entre effet de mode et performance individuelle.