Le port du voile à l'école fait débat à l’heure actuelle. L’auteure a cherché à savoir si le port du foulard dans les classes du cycle secondaire supérieur influençait la manière dont les enseignants et leurs élèves interagissent. Lire la suite
Le port du voile à l'école fait débat à l’heure actuelle. Partant de ce constat, l’auteure a cherché à savoir si le port du foulard dans les classes du cycle secondaire supérieur influençait la manière dont les enseignants et leurs élèves interagissent
Le port du voile à l'école fait débat à l’heure actuelle. Partant de ce constat, l’auteure a cherché à savoir si le port du foulard dans les classes du cycle secondaire supérieur influençait la manière dont les enseignants et leurs élèves interagissent. Les enseignants sont-ils plus attentifs à ces jeunes filles qu’aux autres élèves ? Se comportent-ils de la même manière avec une jeune fille qui porte le voile qu’avec une jeune fille qui ne le porte pas ? Les élèves voilées sont-elles différentes des autres en classe ? Qui sont finalement ces jeunes filles dont on parle tant et pourquoi ont-elles fait ce choix ?
Pour répondre à ces questions, l’auteur a réalisé des observations au sein de trois écoles de la Région de Bruxelles-Capitale. Ces observations ont ensuite été complétées par des entretiens avec cinq enseignants et quatre jeunes filles voilées. L’analyse des résultats a permis de mettre en évidence qu’il existe, en effet, des manières de se comporter particulières mises en place entre enseignants et jeunes filles voilées. Toutefois, ces rites d’interaction s’étendent également à l’ensemble de la classe étant donné qu’on y trouve une population essentiellement d’origine immigrée. Les enseignants comme les élèves mettent en place des manières de communiquer différentes lorsqu’ils se trouvent face à une personne d’une autre origine que la leur et qui ne partage donc pas les mêmes codes de communication.
L’analyse a également démontré qu’il n’existe pas un seul type de jeunes filles voilées mais bien plusieurs. Les manières de réagir de ces jeunes filles varient fortement en fonction des raisons qui les ont amenées à porter le foulard.