L'étude mobilise des travaux existants en sociologie urbaine, en histoire, en géographie urbaine et en anthropologie du développement pour « lire la périphérie de Kinshasa », met en évidence l’ampleur et la nature du phénomène dans la commune de... Lire la suite
Le développement des périphéries des grandes villes d'Afrique subsaharienne est marqué par l’étalement, la démesure et l’absence de politiques efficaces.
La modernisation forcée des sociétés africaines est largement responsable de cette situation mais il existe d’autres facteurs connexes, notamment la production et l’appropriation de l’espace pour en faire des territoires plus homogènes d’un point fonctionnel, plus fragmentés sociologiquement parlant, tout comme l’émergence d’une sorte de société urbaine en transition entre hier et aujourd’hui.
Pour différents acteurs, la ville africaine devient à la fois un territoire de confrontation et un territoire d’action : sa démesure est ce qui permet la (sur)vie. En l’absence de toute gouvernance publique urbaine entre ces deux types de territoires, les actions des différents acteurs s’éclairent sans artefacts et révèlent différents processus opposés pour se renforcer ou se compléter dans la production de l’espace urbain.
Au travers des pratiques populaires dans la périphérie de Kinshasa, nous explorons et proposons, dans un contexte marqué par le recul de l’État, une grille de lecture des principaux mécanismes socio-spatiaux ordonnateurs de l’espace ; nous identifions les dynamiques sociales et culturelles à l’œuvre dans la commune de N’djili perçue comme éloignée des périmètres administratif et commercial, excentrée par delà une « césure » physique qui persiste et qui, aujourd’hui, se révèle insécurisante pour des acteurs populaires porteurs d’une représentation originale de leur urbanité. L’étude, au-delà du cadre interdisciplinaire de travaux existants en sociologie urbaine, en histoire, en géographie urbaine et en anthropologie du développement qu’elle mobilise pour « lire la périphérie de Kinshasa », met en évidence l’ampleur et la nature du phénomène dans le cas précis de la commune de N’djili.
Le développement des périphéries des grandes villes d'Afrique subsaharienne est marqué par l’étalement, la démesure et l’absence de politiques efficaces.
La modernisation forcée des sociétés africaines est largement responsable de cette situation mais il existe d’autres facteurs connexes, notamment la production et l’appropriation de l’espace pour en faire des territoires plus homogènes d’un point fonctionnel, plus fragmentés sociologiquement parlant, tout comme l’émergence d’une sorte de société urbaine en transition entre hier et aujourd’hui.
Pour différents acteurs, la ville africaine devient à la fois un territoire de confrontation et un territoire d’action : sa démesure est ce qui permet la (sur)vie. En l’absence de toute gouvernance publique urbaine entre ces deux types de territoires, les actions des différents acteurs s’éclairent sans artefacts et révèlent différents processus opposés pour se renforcer ou se compléter dans la production de l’espace urbain.
Au travers des pratiques populaires dans la périphérie de Kinshasa, nous explorons et proposons, dans un contexte marqué par le recul de l’État, une grille de lecture des principaux mécanismes socio-spatiaux ordonnateurs de l’espace ; nous identifions les dynamiques sociales et culturelles à l’œuvre dans la commune de N’djili perçue comme éloignée des périmètres administratif et commercial, excentrée par delà une « césure » physique qui persiste et qui, aujourd’hui, se révèle insécurisante pour des acteurs populaires porteurs d’une représentation originale de leur urbanité. L’étude, au-delà du cadre interdisciplinaire de travaux existants en sociologie urbaine, en histoire, en géographie urbaine et en anthropologie du développement qu’elle mobilise pour « lire la périphérie de Kinshasa », met en évidence l’ampleur et la nature du phénomène dans le cas précis de la commune de N’djili.
Remerciements 5
Résumé de la thèse 7
Table des matières 9
Introduction générale 13
I.1. Le contexte de l'étude 13
I.2. La problématique 16
I.3. Le choix de N'djili 32
Chapitre 1. – Pratiques populaires et urbanisation en Afrique subsaharienne : quelques éclairages théoriques 37
Introduction 37
1.1. Le fait urbain en Afrique subsaharienne 38
1.1.1. La composition urbaine 44
1.1.2. Le concept d'appropriation de l’espace 47
1.1.3. Des pratiques populaires à la production du territoire 50
1.2. Pratiques populaires et économie populaire urbaine : évolution d’un concept 52
1.2.1. Du concept de secteur informel à celui d’économie populaire 52
1.2.2. L’économie et les pratiques populaires Afrique centrale et en RD Congo 58
1.3. Acteurs populaires, stratégies versus pratiques d’acteurs 65
Chapitre 2. – Approche et limites méthodologiques 71
Introduction 71
2.1. Approche méthodologique 71
2.1.1. Une approche compréhensive 72
2.1.2. L’approche phénoménologique 73
2.1.3. Le sens de la quotidienneté 77
2.2. Concepts et variables 79
2.2.1. Territoire, lieu, espace 79
2.2.2. Différents niveaux de représentations de l’espace 80
2.2.3. Définitions et dimensions des pratiques populaires 82
2.3. Indicateurs 83
2.4. L’étude de cas 88
2.5. Collecte de l’information 90
2.5.1. Instruments de collecte de l’information 90
2.5.2. Sélection d’un échantillon pertinent 92
2.5.3. Traitement de l’information recueillie 93
Chapitre 3. – Pratiques populaires, processus politique d’urbanisation 99
Introduction 99
3.1. Kinshasa, un aperçu historique 99
3.2. Aux origines de la commune de N’djili 105
3.2.1. Une commune particulière dans la ville de Kinshasa 106
3.2.2. La population 108
3.2.3. Le cadre institutionnel 110
3.3. Pratiques populaires à Kinshasa : un phénomène toléré 113
3.3.1. La situation avant l’indépendance 113
3.3.2. Pratiques populaires et effritement de l’Etat 115
3.3.3. Typologie et caractéristiques structurelles 117
3.3.4. La position « paradoxale » de l’Etat 124
3.3.5. La « koweïtisation » de la ville ou les limites des AEP 126
3.3.6. À N’djili, une économie populaire de basse intensité 127
3.4. Politiques d’urbanisation d’hier à aujourd’hui en RD Congo 130
3.4.1. L’héritage colonial 130
3.4.2. Des règles d’urbanisme confuses 132
3.4.3. Favoritisme et clientélisme 136
3.4.4. Problèmes insolubles 138
Chapitre 4 – Acteurs populaires et processus d’ancrage territorial dans la commune de N’djili 145
Introduction 145
4.1. Caractéristiques socio-économiques 146
4.1.1. Les caractéristiques démographiques 147
4.1.2. Les caractéristiques économiques 149
4.1.3. Les caractéristiques liées à l’ancrage local des AEP 152
4.2. Configuration spatiale des AEP 153
4.2.1. La Place Sainte Thérèse 155
4.2.2. La rue Kinzau et le couloir « Zénith » 156
4.2.3. Le « Parc aux Eucalyptus » 156
4.2.4. Les marchés municipaux et leurs abords 157
4.2.5. Les blocs des maraîchers 158
4.2.6. L’état de l’environnement 160
4.3. Dynamiques socioproductives et configuration spatiale des AEP 162
4.3.1. Les « vieux quartiers » 163
4.3.2. Les « nouveaux » quartiers 172
4.3.3. Une économie basée sur la proximité 175
4.3.4. Espaces disputés, espaces en transition 183
4.4. Les dynamiques solidaires et collectives 186
4.4.1. Des évolutions dans la solidarité 187
4.4.2. Interactions non-marchandes 195
Chapitre 5. – Production et appropriation de l’espace dans un contexte de recul de l’Etat 203
Introduction 203
5.1. Les protagonistes 204
5.1.1. Les acteurs populaires 205
5.1.2. L’administration communale 212
5.1.3. Les autres acteurs institutionnels non publics 214
5.2. Différentes démarches de la production et l’appropriation de l’espace 217
5.2.1. Situation-type à Kinshasa 218
5.2.2. Situation-type à N’djili 221
5.3. Essai de caractérisation des pratiques populaires de production et d’appropriation de l’espace à N’djili 223
5.3.1. Caractéristiques principales 223
5.3.2. Le métissage 227
5.3.3. Pauvreté et « gestion des risques » sociaux 229
5.3.4. Des nouvelles sociabilités urbaines 231
Chapitre 6. – Perspectives de l’urbanisation en périphérie de Kinshasa : quelques éléments pour une réflexion en termes de développement 239
Introduction 239
6.1. Espace urbain attractif – qualité de vie dégradée : pourquoi ? 241
6.1.1. Progression des filières d’AEP et densité de population 242
6.1.2. Dégradation continue des infrastructures de base 242
6.1.3. Tentative d’explication 244
6.2. Eléments d’une réflexion en termes de développement urbain 246
6.2.1. Des pratiques populaires innovantes 246
6.2.2. Extension des quartiers populaires ? 252
6.2.3. Développer la mixité socio-spatiale à N’djili 253
Conclusion générale 259
Références bibliographiques 266
Liste des tableaux, figures et cartes 275
Tableaux 275
Figures et cartes 276
Annexes 277
Annexe 1 Guide d’entretien (2005) 277
Annexe 2 Questionnaire 277
Annexe 3 N’djili, détails des quartiers 285