Tant de missionnaires pendant des siècles ! Ces missionnaires, hommes et femmes, envoyés dans le monde chinois au sens large, de même d'ailleurs que les chrétiens convertis, ont connu des cheminements très divers, des évolutions plus ou moins marquées, des inculturations ou des acculturations plus ou moins réussies... Lire la suite
Tant de missionnaires pendant des siècles ! Roberto de Nobili en Inde et Mattéo Ricci en Chine aux 16e et 17e siècles, les pères jésuites « excurrens » au nord des Grands Lacs au 19e siècle, Monchanin et Lesaulx en Inde, Dumont en Jordanie, etc. Ces missionnaires, hommes et femmes, envoyés dans le monde chinois au sens large, de même d'ailleurs que les chrétiens convertis, ont connu des cheminements très divers, des évolutions plus ou moins marquées, des inculturations ou des acculturations plus ou moins réussies, des formes d’engagement et de témoignage spécifiques. Si, pour le missionnaire, le départ a toujours représenté un point sur une trajectoire, aussi bien intellectuelle que spirituelle, culturelle ou simplement géographique, le contact étroit avec les populations cibles de « l’entreprise de conversion » a pu être à l’origine de nouveaux déplacements extérieurs comme relevant du for interne.
En ce sens, la trajectoire de Vincent Lebbe interpelle dans la mesure où elle questionne en profondeur à la fois l’entreprise de la Mission et la figure du missionnaire. La confronter à d’autres expériences devrait permettre d’en comprendre mieux les moteurs et l’originalité. C’est tout l’objet de ce livre, issu notamment d’un projet de recherche conjoint entre l’Université catholique de Louvain et l’Université catholique Fujen (Taiwan).