Cette recherche a comme principal objet d'étude l’hétérogénéité urbaine prise sous l’angle typo-morphologique. L’étude des « tissus urbains hétérogènes » à Bruxelles répond à différents enjeux et urgences. Cette approche expérimentale originale permet de porter un regard nouveau sur les processus morphologiques des tissus urbains... Lire la suite
Cette recherche a comme principal objet d'étude l’hétérogénéité urbaine prise sous l’angle typo-morphologique. L’étude des « tissus urbains hétérogènes » à Bruxelles répond à différents enjeux et urgences. Premièrement, l’actualisation de la théorie de la morphologie urbaine en abordant un objet trop peu étudié, celui de l’hétérogénéité urbaine. Ensuite, la construction d’une connaissance morphologique fine de cette hétérogénéité pour le cas de Bruxelles.
L’analyse des tissus hétérogènes bruxellois a révélé des logiques récurrentes d’organisation des composants morphologiques, à savoir le bâti, le parcellaire et le réseau viaire. Ces logiques combinent quatre attributs : la diversité des composants, leur redondance, leur répartition efficiente au sein du tissu et leur connectivité. Ces attributs font écho aux attributs des systèmes résilients, visant à maintenir un équilibre entre robustesse et adaptabilité lors d’épisodes de crise et de réorganisation. Les tissus urbains hétérogènes présentant ces attributs de manière équilibrée pourraient-ils dès lors être à la fois plus robustes et plus adaptables que des tissus homogènes ?
Si c’est le cas, ces logiques d’organisation seraient une ressource pour l’adaptabilité urbaine. Cette question a guidé le développement d’un angle d’approche particulier associant les domaines théoriques de la morphologie urbaine et de la résilience, en mettant ces derniers à l’épreuve du terrain. Cette approche expérimentale originale permet de porter un regard nouveau sur les processus morphologiques des tissus urbains en ouvrant la réflexion à leurs potentielles adaptations futures.