Dans un livre, on ne cherche pas à expliquer, mais à s'expliquer : on écrit pour convaincre les doctes et vaincre les opinions reçues ; on utilise tous les arguments de raison, sans renoncer aux plus obscurs, aux plus ardus ; on ne songe en fait souvent qu’à quelques interlocuteurs proches ou opposants, tous admirés, car très savants et très compétents, mais parfois un peu retors ; on n’hésite donc pas à un style soutenu, technique, lourd éventuellement et, même quand on voudrait atteindre l’élégance, crypté et hermétique. Dans un cours, c’est l’inverse : on veut expliquer des thèmes et des textes difficiles à des encore jeunes gens, qui manquent souvent de bases suffisantes, sans manquer pourtant ni de talent, ni d’ambition. Ceux en particulier qui préparent le difficile concours français de l’agrégation n’ont pas de temps à perdre et n’ont donc pas d’état d’âme : ils sélectionnent les cours qui paraissent à la rumeur publique les plus utiles, les plus informés et les plus nets. Ils imposent ainsi au professeur, qui se risque à donner le sien, l’épreuve de convaincre son auditoire et même de le garder jusqu’au terme dans l’amphithéâtre — ce qui ne va pas de soi. Il faut donc à la fois maîtriser la question proposée, bien connaître les textes, et savoir les rendre intelligibles, donc les actualiser — en recourant même aux exemples les plus inattendus. Bref, il faut respecter l’intelligence de ceux qu’on expose et l’intelligence de ceux à qui on les expose.
Notice bibliographique p. 13
16 octobre 2002 . p. 15
Introduction
23 octobre 2002 . p. 27
Introduction
30 octobre 2002 . p. 39
Introduction
I. La volonté veut connaître
1. Descartes
a) La doctrine statutaire
6 novembre 2002 p. 53
b) Étude du débat sur la liberté et l'indifférence
Le débat classique sur la liberté d'indifférence
La position augustinienne de Descartes
La position des Jésuites
La position de Descartes dans la lettre à Mesland du 2 mai 1644
La position de Descartes dans la lettre à Mesland du 9 février 1645
Sur l’évolution de la position de Descartes
13 novembre 2002 . p. 66
2. La critique de la doctrine cartésienne
a) Spinoza
b) Leibniz
20 novembre 2002 . p. 79
b) Leibniz
II. L’inconcevabilité de l’efficace de la volonté
1. Malebranche
1010
27 novembre 2002 . p. 91
1. Malebranche
2. Hume
4 décembre 2002 p. 105
2. Hume
3. Maine de Biran,
a) Première objection
b) Deuxième objection
11 décembre 2002 p. 119
b) Deuxième objection
c) Troisième objection
8 janvier 2003 p. 129
c) Troisième objection
III. La volonté en elle-même
1. Descartes
15 janvier 2003 p. 143
1. Descartes
19 février 2003 . p. 155
2. Kant
26 février 2003 . p. 169
2. Kant
5 mars 2003 p. 181
2. Kant
12 mars 2003 p. 191
2. Kant
11
19 mars 2003 p. 199
2. Kant
26 mars 2003 p. 203
Conclusion