Cet ouvrage interroge ce que la littérature scientifique laisse traditionnellement de côté : la fabrique du savoir, autrement dit, la manière dont s'élaborent des résultats en sciences sociales. Seize chercheurs, anthropologues, sociologues, politistes ou en études du développement, coutumiers de l’enquête de terrain, y ont contribué. Lire la suite
Cet ouvrage interroge ce que la littérature scientifique laisse traditionnellement de côté : la fabrique du savoir, autrement dit, la manière dont s'élaborent des résultats en sciences sociales. Seize chercheurs, anthropologues, sociologues, politistes ou en études du développement, coutumiers de l’enquête de terrain, ont joué le jeu d’analyser leur propre atelier de production scientifique. De l’Ukraine à l’Afrique des Grands Lacs, des Philippines à la Bolivie en passant par la Belgique, la France, la Bulgarie, la Roumanie, le Guatemala, la Tunisie, le Bénin ou la Nouvelle-Calédonie, les différentes contributions interrogent la manière dont le chercheur affronte les défis liés à l’identité, la déontologie, la liberté critique. Les enquêtes en sciences sociales sont ici décortiquées comme autant d’expériences : la question du rapport au terrain, de ses dimensions pratiques, émotionnelles ou éthiques, ouvre la voie d’une recherche qui ne s’enferme pas dans l’académisme, mais se frotte à la vie de la Cité.
Ce livre s’adresse à un lectorat varié : les non-spécialistes y trouveront des « révélations », les chercheurs des interpellations, les étudiants un manuel non conventionnel.
Préface – Se connaître 3
La formation du « sujet de l'enquête » dans la recherche en sciences sociales
(Matthieu DE NANTEUIL)
Introduction (Clémentine GUTRON et Vincent LEGRAND) 11
Partie 1 – Enquêter en contexte violent 15
Chapitre 1 – Faire de l'ethnologie dans un contexte de violence symbolique 17
Le cas du district de Brody (Ukraine de l’Ouest)
(Olha OSTRIITCHOUK)
Chapitre 2 – Acccéder aux « discours cachés » des élites au pouvoir 33
Défis liés à la perception des rôles et du statut du chercheur
(Aymar NYENYEZI BISOKA)
Chapitre 3 – « Avec moi ou sans moi »
Le phénomène émique et l’enclicage en terrain antagoniste et conflictuel 53
Comment faire avec ? Ou « de quelques stratégies d’adaptation »
(Jean-Luc NSENGIYUMVA)
Partie 2 – Enquête de terrain, relation ethnographique
et choix méthodologiques 69
Chapitre 4 – Être un « tiers » sur un « terrain frontière » 71
L’anthropologue entre migrants roms et acteurs étatiques locaux
(Alexandra CLAVÉ-MERCIER)
Chapitre 5 – Auto-positionnement contextuel dans une étude transnationale 89
Expériences de terrain en France et aux Philippines
(Asuncion FRESNOZA-FLOT)
Chapitre 6 – Le terrain filmé . 103
La caméra comme outil de production et de médiation entre les différents acteurs
(Jean-Frédéric DE HASQUE)
Chapitre 7 – L’ethnophotographie 119
Un défi méthodologique, éthique, descriptif et analytique
(Séverine LAGNEAUX et Julie HERMESSE)
Chapitre 8 – Connaissance située et biais androcentrés 137
Une étude ethnographique de danses féminines au Congo
(Carine PLANCKE)
Chapitre 9 – Le potentiel éducatif du discours oral libertaire des aînés quechuas
de Ramada, Bolivie . 151
(Mónica NAVARRO VASQUEZ)
Chapitre 10 – La méthodologie de l’observation participante au regard du genre, de l’âge
et de la « race » . 165
Ouvéa et Lifou, Nouvelle-Calédonie
(Mélissa NAYRAL et Hélène NICOLAS)
Partie 3 – RETOURS DE TERRAIN 183
Chapitre 11 – Mémoire versus réconciliation 185
Retour sur un glissement de terrains
(Valérie ROSOUX)
Chapitre 12 – Les archéologues, de bons sauvages ? . 203
Retour sur une enquête en terrain miné
(Clémentine GUTRON)
Chapitre 13 – L’anthropologie et ses méthodes 221
Le dilemme d’une ethnographe chez soi
(Julie NDAYA TSHITEKU)
Chapitre 14 – Et après ? 239
Les dilemmes d’une recherche sensible chez soi. Une question de responsabilité
(Emery MUSHAGALUSA MUDINGA)
Présentation des auteurs 261
Table des matières 265