Un article édifiant de l'auteur sur l'a-venir dans la revue En question
Une interview de Laurent Lievens sur Limit
Un discours de Louis Droussin, bachelier de l'UNamur, appel à désobéir et à une métamorphose des universités
Une conférence de l'Association des ingénieurs de Louvain : « De l'écocide suicidaire à la métamorphose joyeuse »
La bande-annonce du film Moins et mieux, de Rino Noviello
À l'heure où les constats scientifiques s’accumulent depuis un demi-siècle (!) pour attester de ce que d’aucuns nomment un écocide en cours, l’échec du développement durable est patent : il ne produit qu’un aménagement marginal du système. Cet ouvrage aborde la décroissance, un des courants les plus avancés sur la question de la mutation sociétale. Lire la suite
À l'heure où les constats scientifiques s’accumulent depuis un demi-siècle (!) pour attester de ce que d’aucuns nomment un écocide en cours, l’échec du développement durable est patent : ontologiquement arrimé au maintien de l’illimitisme et de la croissance économique, pétri d’une foi technoscientifique et néolibérale, il ne produit qu’un aménagement marginal du système, n’en déplaise aux pratiques foisonnantes de greenwashing. Cet ouvrage aborde la décroissance, l’un des courants de pensée, d’action et d’expérimentation les plus avancés sur les questions de la mutation sociétale. Théorisée dès les années 1970 dans le sillage d’une pensée écologiste naissante et d’une critique fondamentale du modèle économique dominant, cette approche réaffirme depuis les années 2000 l’urgence de sortir du modèle de développement ccidental. Cheminant notamment avec la pensée d’Edgar Morin et de l’École de Palo Alto, l’ouvrage questionne d’abord le sens et la portée de la décroissance initiale pour analyser ensuite les singularités du courant contemporain. Loin de ne signifier qu’une croissance négative, la néodécroissance est une matrice de projets de sociétés articulant les dimensions écologistes, sociétalistes et subjectivistes. Sa radicalité salutaire sur le plan de la pensée nous aide à décoloniser les imaginaires et à déjouer les fausses pistes secrétées par un système sociétal en bout de course. L’immersion au sein de milieux militants vient également nourrir le propos par le vécu et l’analyse des raisons de s’engager : lutter avec force contre la destruction du vivant, agir sur le monde, se réaliser comme sujet… et créer d’autres possibles, soutenables et souhaitables, poétiques et pragmatiques.
Préface 7
Philippe Scieur
Introduction 11
1. Les années 1970 et l'émergence du concept de décroissance 17
1. La traduction et la diffusion des travaux de Nicholas Georgescu-Roegen 17
2. Le rapport Meadows au Club de Rome : en route vers l’effondrement 30
3. Les années 1970 : contexte historique d’une émergence 41
4. Complémentarité des deux apports au service d’une première acception de la décroissance 53
2. La décroissance hiberne, l’alerte des années 1970 évolue 57
1. L’héritage initial de l’alerte des années 1970 58
2. La rupture des années 1980-1990, évolution néolibérale et naissance du développement durable 66
3. Le retour du terme en 2001, dans une acception enrichie. De la décroissance à la néodécroissance 87
1. Les étapes de réactivation à partir de 2001 87
2. Le processus d’appropriation et de légitimation de la pensée 94
3. Les années 2000 : contexte historique d’un retour 102
4. L’attrait de la décroissance suite à la crise de 2008 : deux perspectives 109
4. La néodécroissance, dialogique de trois paradigmes 121
1. Paradigme et idéal-type, deux notions fécondes 121
2. Le paradigme écologiste, se relier au Vivant 124
3. Le paradigme sociétaliste, se relier avec les autres 131
4. Le paradigme subjectiviste, se relier avec le transcendant 143
5. La néodécroissance, une mise en dialogique des trois paradigmes 153
6. La néodécroissance et le nouvel imaginaire de la limite, perspective épistémologique 171
5. Rencontre avec des militants de la décroissance 177
1. Des militants en / du cheminement 177
2. Des militants inscrits dans une praxis 187
3. Des militants porteurs d’une réflexion 202
4. Esquisse d’une typologie idéal-typique du militant de la néodécroissance 208
5. Lorsque la néodécroissance produit « du » mouvement social et de l’utopie 210
Conclusions 219
Bibliographie 225
Table des matières 247