Ce volume entend éclairer la réalité actuelle des Hamadcha, confrérie au croisement de l'islam et du monde africain, fondée au 18e siècle. Il est superbement illustré d'un article complémentaire, inspiré d’une démarche d’anthropologie... Lire la suite
Dans l'ample paysage du soufisme marocain, la confrérie des Hamadcha occupe une place singulière. Cette confrérie a la particularité d’avoir eu, au début du 18e siècle, deux fondateurs : Sidi Ali ben Hamdouch et Sidi Ahmed Dghoughi. Elle est au croisement de l’islam et du monde africain, où convergent des aspirations mystiques et des pratiques de guérison via des formes de « commerce avec l’invisible » – un invisible polarisé par les djinns, dont la belle et redoutable Lalla Aicha Qandicha. La musique, la danse et la transe sont les axes du rituel, tout comme les sacrifices d’animaux et autres rites dévotionnels et thaumaturgiques.
La modernité a certainement induit le déclin de cette confrérie. Les autorités ne voyaient pas d’un bon oeil ces pratiques qui renvoyaient à l’image d’un Maroc archaïque, même si elles trouvaient toujours des adeptes. Les chercheurs même ignoraient ces réalités considérées comme résiduelles. Mais depuis quelques années, l’image des Hamadcha commence à changer. On les découvre porteurs d’un « patrimoine immatériel » ; les pratiques thaumaturgiques elles-mêmes sont regardées avec moins de dédain.
La plupart des textes recueillis dans ce volume proviennent d’un colloque à l’Université catholique de Louvain en octobre 2012, tenu conjointement à deux concerts rituels d’un groupe de Hamadcha, à Louvain-la-Neuve et à Bruxelles. Ce volume entend éclairer la réalité actuelle des Hamadcha, amenés à se confronter à l’époque contemporaine et à interroger en même temps le sens du rapport actuel avec l’invisible. Il est superbement illustré d’un article complémentaire, inspiré d’une démarche d’anthropologie visuelle.
Dans l'ample paysage du soufisme marocain, la confrérie des Hamadcha occupe une place singulière. Cette confrérie a la particularité d’avoir eu, au début du 18e siècle, deux fondateurs : Sidi Ali ben Hamdouch et Sidi Ahmed Dghoughi. Elle est au croisement de l’islam et du monde africain, où convergent des aspirations mystiques et des pratiques de guérison via des formes de « commerce avec l’invisible » – un invisible polarisé par les djinns, dont la belle et redoutable Lalla Aicha Qandicha. La musique, la danse et la transe sont les axes du rituel, tout comme les sacrifices d’animaux et autres rites dévotionnels et thaumaturgiques.
La modernité a certainement induit le déclin de cette confrérie. Les autorités ne voyaient pas d’un bon oeil ces pratiques qui renvoyaient à l’image d’un Maroc archaïque, même si elles trouvaient toujours des adeptes. Les chercheurs même ignoraient ces réalités considérées comme résiduelles. Mais depuis quelques années, l’image des Hamadcha commence à changer. On les découvre porteurs d’un « patrimoine immatériel » ; les pratiques thaumaturgiques elles-mêmes sont regardées avec moins de dédain.
La plupart des textes recueillis dans ce volume proviennent d’un colloque à l’Université catholique de Louvain en octobre 2012, tenu conjointement à deux concerts rituels d’un groupe de Hamadcha, à Louvain-la-Neuve et à Bruxelles. Ce volume entend éclairer la réalité actuelle des Hamadcha, amenés à se confronter à l’époque contemporaine et à interroger en même temps le sens du rapport actuel avec l’invisible. Il est superbement illustré d’un article complémentaire, inspiré d’une démarche d’anthropologie visuelle.
Introduction. « Préférant miséricorde à rigueur de justice » . . . . . . . . . . 7
Bernard Dauven
Xavier Rousseaux
Entre rémission du prince et conciliation. L'exemple de la ville de Douai à la fin du Moyen Âge. . . . . . . . . . 17
Marie Nikichine
Composition et rémission au XVe siècle : confusion, concurrence ou complémentarité ? Le cas du Brabant. . . 31
Bernard Dauven
Le temps des compositions. Pratiques judiciaires à Bruges et à Gand du XIVe au XVIe siècle (Partie I) . .. . 53
Guy Dupont
La réitération de pardons collectifs à finalités politiques pendant la Révolte des Pays-Bas (1565-1598). Un cas d'espèce dans les rapports de force aux Temps Modernes ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
Violet Soen
Fait mandé et rémission. Une double facette de la gestion de la violence urbaine ? (Namur, XIVe-XVIe siècles). . 125
Aude Musin
Entre grâce et peine de mort. Le cas d'une supplique enregistrée à la Pénitencerie apostolique sous le pontificat de Nicolas V (1447-1455) . . . . . . . . . . . . . . . . . 139
Émilie Rosenblieh
La justice au moyen de la grâce. L'importance du droit de grâce princier dans la procédure et la justice à Amsterdam au XVIe siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155
Marjan Vrolijk
Concurrence entre justice urbaine et justice centrale en Brabant à la fin du Moyen Âge. Le cas des villes d’Anvers, Bois-le-Duc et Malines . . . . . . . . .. . . . . . 163
Maarten F. Van Dijck
Conclusion . . . . . . . . . .. . . . 183
Claude Gauvard
Les auteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 191
Table des figures . . . . . . . . . . . . . . . . 193
Table des matières . . . . . . . . . . . . . . . . 195