L'objectif de cette thèse est d’analyser les discours, les logiques et les pratiques afférents à la contraception d’urgence à Yaoundé, la capitale du Cameroun. Lire la suite
L'objectif de cette thèse est d’analyser les discours, les logiques et les pratiques afférents à la contraception d’urgence à Yaoundé, la capitale du Cameroun. Le recours à cette méthode contraceptive communément appelée « pilule du lendemain » s’opère dans un contexte d’étude marqué par le silence institutionnel autour de celle-ci, la faible prévalence contraceptive moderne, la problématique des grossesses non désirées, le recours fréquent aux avortements clandestins chez les jeunes. L’offre et la demande en contraception d’urgence sont examinées dans ce travail de recherche sur la base d’une approche méthodologique qualitative. À cet effet, des entretiens semi-directifs ont été réalisés auprès de professionnels de la santé et de femmes ayant déjà recouru ou non à cette pilule. Ainsi, l’étude interroge non seulement la place de ce moyen de contraception dans la promotion au Cameroun des méthodes modernes de régulation de la fécondité plus largement, mais aussi sa place dans les pratiques contraceptives des femmes. Cette thèse vise à contribuer au débat scientifique sur un dispositif médical controversé, en cernant la diversité et la complexité des logiques et des enjeux sous-jacents à son utilisation.