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L'originalité de cette étude repose principalement sur un décentrement initial du regard qui conduit à une remise en cause du statut central et primordial couramment accordé au « centre de Charleroi ». Lire la suite
Depuis la fusion des communes en 1977, la Ville de Charleroi tâche de donner à son territoire une cohérence qu'aucune autorité politique n’avait eu le pouvoir de lui donner auparavant. À cet effet, elle conduit une réfl exion urbanistique exigeante, cristallisée dans des « projets de ville », des « schémas de structure » ou des « plans stratégiques », et concrétisée par d’importantes opérations de rénovation urbaine.
La recherche présentée dans ce livre entend contribuer à cette longue réflexion en mettant au jour les armatures paysagères et urbaines susceptibles d’organiser un développement durable de Charleroi. Prenant acte de l’achèvement prochain des opérations de rénovation du « centre-ville » entamées au milieu des années 2000, l’analyse porte en particulier sur les anciennes communes réputées « périphériques ».
Cette recherche veut aussi contribuer, en actes, à la réfl exion méthodologique sur la Recherche par le projet, en mettant en oeuvre un protocole inédit qui mobilise à la fois le projet d’architecture – compétence propre aux architectes – et une analyse des correspondances multiples – méthode de dépouillement d’enquêtes éprouvée dans le domaine des sciences sociales. Démontrant son efficacité, ce protocole permet d’abstraire des projets analysés quatre « métaprojets » pour Charleroi, dont la combinaison suggère un schéma générique comparable aux schémas de structures et aux plans stratégiques commandés par la Ville de Charleroi.
L’originalité de cette étude repose principalement sur un décentrement initial du regard qui conduit à une remise en cause du statut central et primordial couramment accordé au « centre de Charleroi ». Loin des figures centrées proposées dans les schémas urbains précédents, le schéma générique auquel aboutit l’étude congédie toute centralité, y compris toute prétention « métropolitaine », pour replacer l’agglomération carolorégienne au bord du sillon Sambre-et-Meuse, épine dorsale du territoire wallon.