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La reconnaissance faciale, mais aussi les multiples dispositifs de capture de nos visages, sont loin d'être une technologie naïve. Ce petit ouvrage percutant n’est pas une critique à charge de ces dispositifs numériques, mais une interpellation sur la façon dont ils peuvent mettre en danger nos styles de vie et nos manières d'être au monde. Lire la suite
La reconnaissance faciale, mais aussi les multiples dispositifs de capture de nos visages, sont loin d'être une technologie naïve. Elle engage notre subjectivité et nos libertés fondamentales puisque deviennent possibles la marchandisation des traits du visage, la disparition de l’anonymat, le pro lage et évidemment la surveillance intégrale. Si désormais l’on ajoute à cette situation les effets multiples des usages de la visioconférence, ce « distanciel » qui est devenu monnaie courante en temps de pandémie, ne devrait-on pas craindre d’entrer dans une nouvelle ère de possibles fragmentations de nos corps, de nos visages et de nos relations ? Ce petit ouvrage percutant n’est pas une critique à charge de ces dispositifs numériques, mais une interpellation sérieuse sur la façon dont ils peuvent fragiliser voire mettre en danger nos styles de vie et nos manières d’être dans le monde.
1. Avant-propos p. 5
2. Visage et numérique,
quelle urgence ? p. 7
2.1. Rien n'est moins personnel
que le visage p. 9
3. Capturer les visages p. 15
3.1. La reconnaissance faciale p. 15
3.2. La reconnaissance faciale des émotions,
un réductionnisme de l’âme p. 33
3.3. Le deep fake,
comme si de rien n’était p. 40
3.4. De la discipline au contrôle,
de Foucault à Deleuze p. 43
4. Perdre son visage p. 49
4.1. Vivre dans la crise p. 53
4.2. Distanciation sociale et « distanciel »,
perdre son corps p. 60
4.3. Échapper au regard, perdre la face p. 64
4.4. Télétravailler, l’épuisement
paradoxal p. 68
5. Le visage comme éthique première :
retour à Lévinas p. 71
6. Visage et vision :
les yeux numériques p. 77
7. Conclusions p. 85