Cette étude porte sur la cérémonie des retournements des morts (Famadihana), du point de vue de la productivité, en prenant en compte l'économique, le social, le symbolique. Ces rituels en l'honneur des ancêtres ont pour finalité des... Lire la suite
La présente étude part d'un constat : le mépris des élites urbaines malgaches envers les communautés rurales et plus particulièrement envers leurs coutumes ancestrales, qui freineraient le développement économique de Madagascar. Pourtant, cette population rurale considérée comme très pauvre parvient à organiser chaque année des festivités très coûteuses pour honorer ses ancêtres. Dès lors, comment peuvent-elles accumuler tant de richesses en si peu de temps alors que d'habitude elles arrivent à peine à nourrir leurs membres ? Ensuite, nous nous sommes demandé pourquoi des populations vivant sous le seuil de pauvreté « gaspillent » le peu qu’elles arrivent à accumuler pour des morts qui, par définition, ne reviendront pas. Autrement dit, pourquoi n’investissent-elles pas dans des domaines plus productifs afin d’augmenter les surplus agricoles et ainsi d'augmenter d’autant les revenus monétaires et leurs conditions matérielles d’existence quotidienne ? Nous nous sommes intéressé à l’étude de la cérémonie des retournements des morts (Famadihana) non pas du point de vue uniquement cérémoniel mais d’une manière holistique autour du concept de productivité, c’est-à-dire en prenant en compte non seulement l’étude de la sphère économique et sociale mais également de la sphère symbolique.
En organisant des cérémonies en l’honneur des ancêtres, les pratiques économiques ont pour finalité de s’engager dans des transactions avec les morts. Ces transactions, ne pouvant s’effectuer à travers de l’argent, doivent être dominées par un jeu perpétuel du donnant-donnant ; toute cérémonie s’accompagne du don d’objets de la part des descendants suivi d’un contre-don de la part des ancêtres. La dimension symbolique, souvent ignorée dans les études de développement, devient alors ici fondamentale pour comprendre le phénomène. Outre l’aspect religieux, les motivations économico-symboliques font l’objet d’une régulation sociale étroite et doivent donc être comprises comme se rapportant au groupe : elles combinent à la fois des stratégies d’intégration à un groupe d’appartenance et des signes de distinction sociale avec le souci de prestige d’un haut statut social.
La présente étude part d'un constat : le mépris des élites urbaines malgaches envers les communautés rurales et plus particulièrement envers leurs coutumes ancestrales, qui freineraient le développement économique de Madagascar. Pourtant, cette population rurale considérée comme très pauvre parvient à organiser chaque année des festivités très coûteuses pour honorer ses ancêtres. Dès lors, comment peuvent-elles accumuler tant de richesses en si peu de temps alors que d'habitude elles arrivent à peine à nourrir leurs membres ? Ensuite, nous nous sommes demandé pourquoi des populations vivant sous le seuil de pauvreté « gaspillent » le peu qu’elles arrivent à accumuler pour des morts qui, par définition, ne reviendront pas. Autrement dit, pourquoi n’investissent-elles pas dans des domaines plus productifs afin d’augmenter les surplus agricoles et ainsi d'augmenter d’autant les revenus monétaires et leurs conditions matérielles d’existence quotidienne ? Nous nous sommes intéressé à l’étude de la cérémonie des retournements des morts (Famadihana) non pas du point de vue uniquement cérémoniel mais d’une manière holistique autour du concept de productivité, c’est-à-dire en prenant en compte non seulement l’étude de la sphère économique et sociale mais également de la sphère symbolique.
En organisant des cérémonies en l’honneur des ancêtres, les pratiques économiques ont pour finalité de s’engager dans des transactions avec les morts. Ces transactions, ne pouvant s’effectuer à travers de l’argent, doivent être dominées par un jeu perpétuel du donnant-donnant ; toute cérémonie s’accompagne du don d’objets de la part des descendants suivi d’un contre-don de la part des ancêtres. La dimension symbolique, souvent ignorée dans les études de développement, devient alors ici fondamentale pour comprendre le phénomène. Outre l’aspect religieux, les motivations économico-symboliques font l’objet d’une régulation sociale étroite et doivent donc être comprises comme se rapportant au groupe : elles combinent à la fois des stratégies d’intégration à un groupe d’appartenance et des signes de distinction sociale avec le souci de prestige d’un haut statut social.
Remerciements 7
Préface 9
Tommy Declercq
En perpétuelles réformes ? Réflexions historiennes sur la transformation de la
police 11
Jonas Campion
Réformer la police ou changer les policiers ? Trois exemples dans l'histoire des
polices urbaines belges au 18e et début du 19e siècle 37
Catherine Denys
Terrorisme, banditisme, récidive... Genèse de la question d’une coopération
policière européenne. France, Belgique, Luxembourg et Suisse, fin 19e - début
20e siècle 49
Laurent López
La police de proximité en Belgique. Quelques résistances et enjeux autour de son
implémentation 67
Vincent Francis
Une police d’encre et de papiers. Pratiques de l’écrit et bureaucratisation
policière à Namur entre 1780 et 1814 79
Antoine Renglet
Florent-Édouard Louwage (1888-1967). Acteur de la professionnalisation
policière 97
David Somer
La police de La Louvière et le Commissaire Lorent. Quand la Roche tarpéienne
côtoie le Capitole 115
Thierry Deplancq
La « triple hélice » : Un outil de gestion de l’innovation au sein d’une police
publique en réseaux 131
Marleen Easton
Sécurité publique et tensions sociales : La gendarmerie de la zone frontière
durant l’entre-deux-guerres 147
Jonas Campion
La gestion de l’ordre en 1950. L’exemple du Hainaut 163
Jonathan L'Entrée
Reconstructions et interprétations des agissements proactifs de brigades
d’intervention. Une zone de police bruxelloise en 2011 et 2012 179
Chaim Demarée
Transformer ou réformer les polices. Permanences, adaptations, défis 217
Margo de Koster, Xavier Rousseaux
Résumés 225
Les auteurs 231
Table des figures 235
Table des matières 237