Après avoir rappelé le contexte scientifique d'alors et particulièrement les influences indiennes et arabes sur le calcul, cette étude recense les quelque 41 manuscrits du traité de Maxime Planude intitulé Le grand calcul selon les Indiens et analyse... Lire la suite
Le calcul indien, qui utilise les neuf chiffres et le zéro pour les opérations arithmétiques, a été introduit de bonne heure en Occident par l'entremise des Arabes mais est resté inconnu à Byzance jusqu’au XIIe siècle où il fit l’objet d’un traité. On doit celui-ci à Maxime Planude, celui des polygraphes byzantins des XIIIe et XIVe siècles que l’on cite le plus souvent comme l’exemple même du mouvement de renaissance issu de la restauration par Michel Paléologue. Ses écrits concernent des domaines aussi divers que la théologie, la grammaire, la poésie et la prose, la traduction d’auteurs latins. Certaines œuvres touchent aux sciences exactes et méritent un intérêt particulier. C’est le cas de son traité intitulé Le grand calcul selon les Indiens, écrit dans une période où la science commençait à dominer toutes les autres disciplines, et qui constitue un témoin remarquable des connaissances acquises par la culture hellénique. Après avoir rappelé le contexte scientifique d’alors et particulièrement les influences indiennes et arabes sur le calcul, ainsi que la problématique de la morphologie des chiffres autographes de Maxime Planude, cette étude recense les quelque 41 manuscrits du traité et analyse leurs relations génétiques, puis établit l’édition critique accompagnée des explications indispensables sur les méthodes du calcul indien.
Le calcul indien, qui utilise les neuf chiffres et le zéro pour les opérations arithmétiques, a été introduit de bonne heure en Occident par l'entremise des Arabes mais est resté inconnu à Byzance jusqu’au XIIe siècle où il fit l’objet d’un traité. On doit celui-ci à Maxime Planude, celui des polygraphes byzantins des XIIIe et XIVe siècles que l’on cite le plus souvent comme l’exemple même du mouvement de renaissance issu de la restauration par Michel Paléologue. Ses écrits concernent des domaines aussi divers que la théologie, la grammaire, la poésie et la prose, la traduction d’auteurs latins. Certaines œuvres touchent aux sciences exactes et méritent un intérêt particulier. C’est le cas de son traité intitulé Le grand calcul selon les Indiens, écrit dans une période où la science commençait à dominer toutes les autres disciplines, et qui constitue un témoin remarquable des connaissances acquises par la culture hellénique. Après avoir rappelé le contexte scientifique d’alors et particulièrement les influences indiennes et arabes sur le calcul, ainsi que la problématique de la morphologie des chiffres autographes de Maxime Planude, cette étude recense les quelque 41 manuscrits du traité et analyse leurs relations génétiques, puis établit l’édition critique accompagnée des explications indispensables sur les méthodes du calcul indien.