Cette thèse analyse l'incidence et le potentiel transformateur du Mouvement étudiant colombien et de l'Université autonome indigène interculturelle dans le domaine de l'éducation supérieure en Colombie, pour la période 1998-2014. Lire la suite
Cette thèse analyse l'incidence et le potentiel transformateur du Mouvement étudiant colombien et de l'Université autonome indigène interculturelle dans le domaine de l'éducation supérieure en Colombie, pour la période 1998-2014.
Faisant appel aux objectifs et aux méthodologies proposés par la sociologie des émergences, elle propose une théorie relationnelle de l'exclusion et de l'inégalité qui, tout en montrant les composants structurants, participatifs et positionnels sur lesquels se construisent les relations sociales, défend la pertinence des concepts de jouissance et de production du commun, égalité des places et épistémologies de l´injuste, pour comprendre ce que sont l´exclusion et l'inégalité, et ce que signifie le dépassement de telles relations. La thèse étudie la façon dont le Mouvement étudiant colombien et l'Université autonome indigène interculturelle ont tenté de surmonter les situations d´exclusion et d'inégalité provoquées par les relations de classe sociale, d'appartenance ethnique, de genre, de provenance régionale, de dépendance internationale, de handicap et d´épistémicide, dans le domaine de l'éducation supérieure. En reconnaissant les types de transformation rupturiste, contre-hégémonique et symbiotique, qui surgissent dans le cadre des luttes sociales, elle définit l'incidence et le potentiel transformateur des luttes étudiantes et indigènes dans leur défense de l'éducation supérieure comme un droit et un bien commun dont le fondement est le dialogue interculturel, en opposition au système d'éducation supérieure massifié, hiérarchique et hétéronome qui se consolide en Colombie.