La Wallonie et le Québec, deux sociétés appartenant au monde industrialisé mais évoluant dans des contextes continentaux fort différents, ont néanmoins en commun certaines caractéristiques : le catholicisme comme religion dominante, une vie politique marquée par le biculturalisme. Elles partagent également une situation de relative marginalité par rapport à des voisins de grande taille (France, Allemagne, États-Unis) et à l'aire linguistique francophone. Enfin, en partie en raison de ces traits communs, elles ont entretenu et entretiennent toujours des relations sur les plans social, culturel et économique.
En quoi ces points communs ont-ils conduit à des évolutions convergentes? Dans quelle mesure les particularités nationales s'expliquent-elles par les contextes continentaux ? Dans les collectivités nationales, modestes quant aux effectifs et occupant des places non dominantes à l’échelle internationale, produisent-elles des pratiques sociales et des modèles culturels comparables ? Autant de questions sous-jacentes aux échanges qui animent les chercheurs du Centre interuniversitaire d’études québécoises (CIEQ) et du Département d’histoire de l’UCL dont on retrouve une sélection de contributions dans ce volume.