Avec son étude quasi systématique de Marx, Michel Henry déployait, pour la première fois, sa philosophie de l'immanence vers les champs du politique et de l’économique. Ce premier numéro de la Revue internationale Michel Henry lui est... Lire la suite
Avec son étude quasi systématique de Marx, accompagnée par l'audace et le sens de la formule que l’on sait, Michel Henry déployait, pour la première fois, sa philosophie de l’immanence vers les champs du politique et de l’économique, tout en affinant sa définition de l’ipséité, sa réflexion sur la corporéité, et bien sûr sa vive critique de la représentation et de l’abstraction (nous dirions sans doute aujourd’hui la « spéculation »), surtout quand c’est l’effort insigne de l’homme et ses conditions de production qu’il faut décrire. M. Henry – lisant Marx – découvrait alors une intelligence puissante qui lui donnait sans doute à penser que sa phénoménologie de la vie trouvait déjà là une sorte de mouvement d’accomplissement, notamment par cette critique située des formes économiques et politiques de la philosophie de l’extériorité et cette recherche conséquente d’un enracinement ontologique.
Mettre en évidence, et même dans une perspective critique, ces travaux sur Marx et ce souci henryen de la vie tangible, notamment dans ses productions historiques, revient aussi à dire que M. Henry s’est plongé pleinement, en philosophe de l’incarnation et de l’action, dans la concrétude de la quotidienneté de la vie humaine, soucieux plus que tout de sa finitude, mais aussi de sa contingence et de sa facticité existentielle.
Avec son étude quasi systématique de Marx, accompagnée par l'audace et le sens de la formule que l’on sait, Michel Henry déployait, pour la première fois, sa philosophie de l’immanence vers les champs du politique et de l’économique, tout en affinant sa définition de l’ipséité, sa réflexion sur la corporéité, et bien sûr sa vive critique de la représentation et de l’abstraction (nous dirions sans doute aujourd’hui la « spéculation »), surtout quand c’est l’effort insigne de l’homme et ses conditions de production qu’il faut décrire. M. Henry – lisant Marx – découvrait alors une intelligence puissante qui lui donnait sans doute à penser que sa phénoménologie de la vie trouvait déjà là une sorte de mouvement d’accomplissement, notamment par cette critique située des formes économiques et politiques de la philosophie de l’extériorité et cette recherche conséquente d’un enracinement ontologique.
Mettre en évidence, et même dans une perspective critique, ces travaux sur Marx et ce souci henryen de la vie tangible, notamment dans ses productions historiques, revient aussi à dire que M. Henry s’est plongé pleinement, en philosophe de l’incarnation et de l’action, dans la concrétude de la quotidienneté de la vie humaine, soucieux plus que tout de sa finitude, mais aussi de sa contingence et de sa facticité existentielle.
ÉDITORIAL
Jean LECLERCQ 9
DOSSIER THÉMATIQUE
Notes préparatoires à Paroles du Christ
Jean GREISCH
Préface. « Paroles du Christ : un chantier à ciel ouvert » 15
Joaquim HERNANDEZ-DISPAUX
Présentation 17
Michel HENRY
Notes préparatoires à Paroles du Christ 25
Apparat critique 143
Tables de concordance et index 157
Grégori JEAN
Sens et puissance. L'archiperformativité de la parole 165
Jean LECLERCQ
La question de « l'autre langage » chez Michel Henry : une sortie du champ philosophique ? 217
CONTRIBUTIONS
La philosophie henryenne de la religion
Giuliano SANSONETTI
Le langage de la révélation en phénoménologie radicale 229
Miguel GARCIA-BARO
Une approche du problème religieux dans la pensée de Michel Henry 241