Le mouvement wallon peut-il, à longue échéance, se constituer et s'alimenter de polémiques négatives ? En situant ce mouvement dans son contexte européen, on perçoit l’importance de la problématique de la redécouverte plus positive de valeurs... Lire la suite
Depuis la révision de la constitution belge en 1970-1971 et les réformes institutionnelles ultérieures, la Wallonie est devenue une collectivité territoriale de droit public. Il est dès lors intéressant de vérifier si l'affirmation d’une conscience wallonne à ses origines, dans la seconde moitié du XIXe siècle, était essentiellement l’expression d’un antiflamingantisme et d’une volonté de maintenir un État unilingue francophone. Un sentiment régional cohérent peut-il, à longue échéance, se constituer et s’alimenter de polémiques négatives ? S’il semble acquis que l’émergence du mouvement wallon est liée à l’interaction des deux grandes communautés au sein de l’État belge, en situant ce mouvement dans son contexte européen, on perçoit l’importance de la problématique de la redécouverte plus positive de valeurs régionales. La présente recherche, qui englobe les années 1890 – date du premier Congrès wallon – à 1914 – coup d’arrêt du jeune mouvement wallon dû à la guerre –, couvre la Wallonie proprement dite, mais aussi la Gaume et la Picardie belge.
Pour ses sources, elle puise à la presse d’action wallonne, ainsi qu’aux actes, programmes, débats et résolutions des Congrès wallons qui se succédèrent de 1980 à 1914, et à d’autres documents plus dispersés.
Depuis la révision de la constitution belge en 1970-1971 et les réformes institutionnelles ultérieures, la Wallonie est devenue une collectivité territoriale de droit public. Il est dès lors intéressant de vérifier si l'affirmation d’une conscience wallonne à ses origines, dans la seconde moitié du XIXe siècle, était essentiellement l’expression d’un antiflamingantisme et d’une volonté de maintenir un État unilingue francophone. Un sentiment régional cohérent peut-il, à longue échéance, se constituer et s’alimenter de polémiques négatives ? S’il semble acquis que l’émergence du mouvement wallon est liée à l’interaction des deux grandes communautés au sein de l’État belge, en situant ce mouvement dans son contexte européen, on perçoit l’importance de la problématique de la redécouverte plus positive de valeurs régionales. La présente recherche, qui englobe les années 1890 – date du premier Congrès wallon – à 1914 – coup d’arrêt du jeune mouvement wallon dû à la guerre –, couvre la Wallonie proprement dite, mais aussi la Gaume et la Picardie belge.
Pour ses sources, elle puise à la presse d’action wallonne, ainsi qu’aux actes, programmes, débats et résolutions des Congrès wallons qui se succédèrent de 1980 à 1914, et à d’autres documents plus dispersés.