Devant un lever de soleil de Turner, Stanislas Breton pense qu'il est possible de contempler un « étrange portrait de rien ». Mais qu’est donc ce « rien » pour ce philosophe qui fut, sans aucun doute, un des grands métaphysiciens du XXe siècle ? Lire la suite
Devant un lever de soleil de Turner, Stanislas Breton pense qu'il est possible de contempler un « étrange portrait de rien ». Mais qu’est donc ce « rien » pour ce philosophe qui fut, sans aucun doute, un des grands métaphysiciens du XXe siècle ?
Ce livre tente d’apporter une réponse à la question, tout en contextualisant le travail et la pensée de Breton dans la philosophie d’expression française contemporaine. Une pensée dif cile et complexe qui tente de se hisser, bien que la nuit fasse elle aussi son oeuvre, au-delà de l’être, au contact de la source de la lumière. Une pensée cherchant une « science de la passion », mais qui reste aussi un art de supporter l’au-delà et l’en-deçà de l’être. En somme, un art pratique et poétique qui nous donne de nous tenir debout à partir du milieu de la passion (de ce qui n’admet d’abord aucune détermination) et qui permet d’offrir un visage à ce qui n’en a pas.
Préface de Jean Greisch 5
Introduction 11
Première partie : L'espace et l’« être-dans » 19
1. Être et espace 21
2. Le « germe de non-être » : manence 27
2.1. Rien, tout, quelque chose 28
2.2. Être-en-Dieu là où ça dissémine ? 34
2.3. Matière et dispersion 46
3. Le vide d’une distance prise : procession 53
3.1. À distance du présent pur, la lucidité avec ou sans lumière 53
3.2. L’imparfait du vide 59
3.3. Et après ? Prendre ce qui n’est pas 67
4. La durée : conversion 73
4.1. Richesse et pauvreté : le rendre grâce 75
4.2. De l’éclair subsistant : le penser 85
4.3. L’éclair me dure : le poétiser 92
Deuxième partie : Un imaginaire, poétique de l’âme passionnée 107
5. Ouverture d’un espace de l’imaginaire 109
6. Pas sans visage : être le là 117
6.1. Portrait de Rien 118
6.2. Sommeil de personne et noms de personnes 131
6.3. Effacement du vrai et constellations de l’un 147
7. Je représente : seuil critique 163
7.1. Mathesis singularis et mathesis universalis 164
7.2. Invariant et variations 173
7.3. Pas du tout : je m’accompagne 181
8. Souffrir du souffrir : réflexion d’un verbe 189
8.1. Le « se sentir fondamental » : une esthétique radicale 191
8.2. Pouvons-nous avons une idée de la Passion ? 200
8.3. Croix du Christ et Croix du non-être 211
Troisième partie : Ad-verbe, la proposition d’un être-debout 225
9. Corps et mystique 227
10. Se perdre en un lieu : base 237
10.1. Quasi stella matutina 238
10.2. Être réduit à la forme des autres 250
10.3. Être et non-être de l’humain 263
11. Les possibles du corps : métabase 281
11.1. Un peut-être d’ange : pas de corps ? 284
11.2. En Occident : un corps rompu ? 297
11.3. Vers l’Orient : des corps sans brisures ? 311
12. Le point de tangence : anabase et proximité 325
Conclusion 343
Remerciements 353
Bibliographie 355
Table des matières 367