Quel sens Platon a-t-il voulu donner aux mots dont il s'est servi ? Le progrès des philosophies religieuses (qu’elles soient chrétienne, juive ou païenne) ne tend-il pas à donner aux vocables platoniciens un sens qu’ils n’avaient nullement à l'origine ? Lire la suite
Quel sens Platon a-t-il voulu donner aux mots et aux expressions dont il s'est servi ? Le progrès des philosophies religieuses (qu’elles soient chrétienne, juive ou païenne) ne tend-il pas à donner aux vocables platoniciens un sens qu’ils n’avaien
Quel sens Platon a-t-il voulu donner aux mots et aux expressions dont il s'est servi ? Le progrès des philosophies religieuses (qu’elles soient chrétienne, juive ou païenne) ne tend-il pas à donner aux vocables platoniciens un sens qu’ils n’avaient nullement à l’origine ? Comment comprendre la pensée de Platon sans se pencher soigneusement sur ces seuls témoins authentiques que constituent ses écrits ? La seule manière de tenter de lui être fidèle, c’est d’appliquer à son texte des procédés philologiques rigoureux qui sont peut-être étrangers aux méthodes de l’Académie...
L’étude du mot theieos s’impose au chercheur désireux de préciser l’attitude philosophique de Platon ; elle le met au cœur de la controverse touchant l’aspect religieux de sa doctrine. Mais on peut se demander jusqu’où le problème de Dieu, tel qu’on le pose habituellement à propos de Platon, a un sens légitime. Ne préjuge-t-on pas d’une bonne partie de la solution en interrogeant Platon sur un problème qui implique une conception de l’Absolu édifiée par vingt-quatre siècles de pensée philosophique et l’apport vénérable d’une double révélation divine ?